Déclaration de la Fédération mondiale de l'obésité (WOF) sur le rapport de l'OMS sur les déterminants sociaux de la santé

06 février 2023

La 152e session du Conseil exécutif de l'OMS, qui s'est tenue du 30 janvier au 7 février 2023, a examiné le rapport du directeur général de l'OMS sur les déterminants sociaux de la santé.

À cette occasion, la Fédération mondiale de l'obésité a fait la déclaration suivante :

La Fédération mondiale de l'obésité, l'Alliance pour la convention-cadre pour la lutte antitabac, le Fonds mondial de recherche sur le cancer, Movendi International et la Fédération internationale du diabète, soutenus par l'Alliance MNT, se félicitent de la mise à jour du rapport mondial de l'OMS sur les déterminants sociaux de l'équité en santé et du cadre opérationnel axé sur la mise en œuvre pour le suivi des progrès.

Nous reconnaissons que de nombreux déterminants de la santé se situent en dehors du secteur de la santé et doivent être abordés dans le cadre d'une approche multisectorielle : cela est particulièrement vrai pour les priorités de santé publique telles que l'obésité et les méfaits de l'alcool. Nous nous félicitons que l'OMS reconnaisse la nécessité d'une approche systémique pour lutter contre les maladies non transmissibles, notamment l'obésité, les troubles de la santé mentale et les facteurs de risque, et pour s'attaquer aux déterminants plus larges de la santé dans tous les secteurs, y compris l'environnement et les actions des industries nuisibles à la santé.

Nous apprécions le soutien apporté par les pays de l'OMS aux déterminants commerciaux : un obstacle majeur à l'équité en matière de santé. Nous saluons les mesures proposées dans le rapport pour lever ces obstacles majeurs : inégalités économiques et entre les sexes, racisme - et nous demandons instamment que la stigmatisation, les faux récits et les idées préconçues soient également abordés dans le cadre des déterminants plus larges de l'accès à des services de santé de qualité, en particulier pour les personnes souffrant d'obésité, de troubles liés à la consommation d'alcool ou d'autres troubles de la santé mentale.

Les mesures prises pour lutter contre les principaux troubles du développement durable ont été insuffisantes dans le monde entier, en particulier les mesures prises par les industries des produits de base malsains, notamment les industries du tabac, de l'alcool, des aliments et des boissons malsains. Cette inaction est à l'origine de la charge mondiale de mortalité et de morbidité liée aux MNT (cancers, diabète, maladies cardiaques et accidents vasculaires cérébraux, maladies respiratoires chroniques, troubles mentaux et neurologiques) et de la morbidité liée aux MNT (par exemple, les milliards de personnes vivant avec des problèmes de santé bucco-dentaire).

Nous appelons les États membres à :

  • accélérer la mise en œuvre de la santé publique universelle en garantissant des services de prévention, de soins et de traitement de qualité qui soient équitables et ne perpétuent pas la stigmatisation
  • se concentrer davantage sur les meilleurs achats en matière de MNT, en particulier les taxes en faveur de la santé, qui offrent un retour sur investissement substantiel et de multiples avantages pour l'amélioration de la santé publique.

Nous appelons l'OMS à

  • protéger l'élaboration du rapport mondial de toute influence indue
  • clarifier la manière dont le cadre opérationnel des déterminants sociaux et le cadre du bien-être se complèteront, plutôt que de faire double emploi

L'OMS et les États membres devraient s'attaquer à la CDH, notamment en protégeant l'élaboration des politiques de toute influence indue, dans le cadre de la lutte contre la SDH.

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